À 36 ans, Messodie a choisi de réinventer sa vie à Saint-Antonin-Noble-Val. Kinésiologue et programmatrice pour un média en télétravail, elle partage son quotidien entre son activité de soin, ses missions à distance et une vie sociale et naturelle riche, aux antipodes de son ancienne existence urbaine.
Originaire de région parisienne, Messodie a d’abord vécu à Bordeaux avant de ressentir une perte de sens. « Je rêvais d’avoir un potager et un accès facile à la nature. En ville, j’avais l’impression qu’il n’y avait rien à faire à part consommer. Tout était payant, et je m’ennuyais », confie-t-elle. Avec son compagnon, ils mûrissent alors un véritable projet de vie : quitter la ville pour s’ancrer dans un territoire plus en accord avec leurs aspirations.
💬 « En ville, j’avais l’impression qu’il n’y avait rien à faire à part consommer. »
💬 « On s’est dit que si on ne se plaisait pas à Saint-Antonin, on ne se plairait nulle part en ruralité. »
Leur recherche les conduit à parcourir en van le Sud et le Sud-Ouest, mais c’est Saint-Antonin qui s’impose comme une évidence. « Ici, on a tout : cinéma, piscine, gymnase… mais aussi les randonnées, le vélo, le canoë à deux pas de chez nous. On s’est dit que si on ne se plaisait pas à Saint-Antonin, on ne se plairait nulle part en ruralité. » La jeunesse et la convivialité du territoire achèvent de les convaincre.
L’installation, en 2022, se révèle étonnamment fluide. Coup de cœur pour une maison, rencontres immédiates : « Dès le deuxième jour après notre installation, nous étions déjà à l’apéro avec des gens de notre âge. Dix jours plus tard, on se promenait dans le village en saluant les passants. C’était presque cliché, comme dans une série : la vie de village rêvée. » Messodie insiste sur la solidarité locale : « On n’a rencontré aucune difficulté, même pour trouver des artisans. On a toujours eu quelqu’un pour nous mettre en relation, et on a été énormément soutenus. »
Si la ville offrait davantage de commodités matérielles, c’est à Saint-Antonin qu’elle a trouvé une vie sociale véritablement épanouissante. « Ici, ma vie sociale est bien plus riche qu’avant. Les rencontres sont spontanées, tout le monde se connaît de vue. J’ai l’impression de faire partie d’une grande famille, et je sais que si j’ai un problème, quelqu’un sera là pour m’aider. » La proximité avec la nature représente aussi un privilège qu’elle savoure au quotidien : baignades, randonnées, balades improvisées. « Avec le réchauffement climatique, avoir une rivière à cinq minutes, c’est précieux. »
Sur le plan professionnel, Messodie a dû repartir de zéro. « En arrivant, une praticienne m’a prévenue : il y a déjà beaucoup d’offres dans le bien-être pour une population limitée, tu n’arriveras jamais à te faire une clientèle ici. » Consciente du défi, elle a choisi de maintenir un emploi à distance en parallèle, afin de sécuriser son installation. Après avoir un temps partagé ses consultations entre Montauban et Albi, elle a finalement recentré son activité de kinésiologue à Saint-Antonin. Aujourd’hui, sa clientèle se développe progressivement, portée par le bouche-à-oreille et sa présence active sur les réseaux sociaux. « Je pense faire partie de ceux qui ont réussi à construire une clientèle, mais je ne pourrais pas encore en vivre pleinement. C’est pourquoi ma seconde activité salariée reste indispensable : c’est la réalité du terrain. »
Son message à ceux qui hésitent à franchir le pas est clair : « Soyez honnêtes avec vos besoins. Nous, on savait qu’on n’était pas prêts à une forme de radicalité, à vivre au milieu de rien. On a vécu toute notre vie en ville, et avoir un accès à des commodités nous rassurait. Il faut se poser les bonnes questions, mais aussi écouter ses aspirations plutôt que ses peurs. En milieu rural, tout peut être beaucoup plus fluide qu’on ne l’imagine, notamment grâce au tissu humain. »
Aujourd’hui, Messodie se voit construire son avenir à Saint-Antonin, sur ce territoire qu’elle chérit et qu’elle souhaite voir évoluer sans se dénaturer. Elle appelle de ses vœux l’arrivée de personnes actives et engagées, prêtes non pas à « consommer » la campagne, mais à la faire vivre. Pour elle, la transition écologique rend ce mouvement indispensable : « Le changement climatique nous oblige à repenser nos modes de vie. Il faut des jeunes actifs pour réinvestir et dynamiser les campagnes. L’avenir est ici, à la campagne ! ».
💬 « En milieu rural, tout peut être beaucoup plus fluide qu’on ne l’imagine, notamment grâce au tissu humain. »
Son coup de ❤️ local
« J’adore la randonnée du cirque du Nibousou : des paysages à couper le souffle, une vue unique sur Saint-Antonin… et le luxe de partir à pied directement de chez soi, ça n’a pas de prix ! »
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